Ou comment devenir un homme…
Miyamoto Musashi, de son vrai nom Shinmen Bennosuke, était un célèbre samouraï japonais. il est reconnu comme un véritable maitre dans l’art de la lame, c’est grâce a cette maitrise et ses connaissances que son nom est resté dans l’histoire. Il est connu pour être l’auteur du « Livre des cinq anneaux », un traité sur la stratégie et la philosophie de l’art de la guerre. Il est considéré comme l’un des plus grands guerriers de l’histoire japonaise et a remporté plus de 60 duels à mort sans jamais être vaincu. En plus de sa réputation de guerrier redoutable, Musashi était également un penseur profond et un écrivain talentueux.
Au cours de sa vie, Musashi a développé un code moral appelé le « Dokkōdō » ou « Les 21 préceptes de la voie de l’épée ». Ces préceptes sont destinés à aider les gens à atteindre un état d’esprit équilibré et à vivre une vie significative. Cet homme a une importance particulière dans ma vie, car j’ai eu, pendant mon adolescence, une réflexion importante sur ma place dans la société en tant qu’homme. Dans cette série d’articles, je vais vous présenter les 21 préceptes du Dokkōdō, 3 préceptes par article, sur 7 articles. Pour chacun d’eux, je présenterai mon interprétation de ce qu’il a écrit et ce que je cherche à mettre en place pour respecter ces règles.
alors voila donc les 3 premiers :
“Acceptez les choses telles qu’elles sont”
Le précepte « Acceptez les choses telles qu’elles sont » fait, selon moi, référence à l’idée de s’accepter soi-même et d’accepter les événements et les personnes tels qu’ils sont, plutôt que de lutter contre eux. Miyamoto Musashi chercherait à nous faire prendre conscience que cette acceptation est essentielle pour atteindre la paix intérieure et la sérénité. Pour mettre en place cette idée, il est important de pratiquer la pleine conscience, une discipline visant à garder nos sens en éveil, faire attention à notre environnement et de se concentrer sur l’instant présent plutôt que de se laisser distraire par les soucis ou les regrets du passé ou les craintes de l’avenir. En acceptant les choses telles qu’elles sont, nous pouvons mieux les comprendre et trouver des solutions à nos problèmes, plutôt que de nous y opposer vainement. Enfin, cela nous apporte une meilleure compréhension de nous-mêmes et de notre place dans le monde, ainsi qu’une plus grande capacité à gérer les difficultés et à trouver la paix.
« Ne cherchez pas le plaisir pour le plaisir »
Le précepte « Ne cherchez pas le plaisir pour le plaisir » m’a fait comprendre qu’il est plus désirable de se concentrer sur l’accomplissement de ses objectifs plutôt que de se laisser distraire par les plaisirs temporaires. Selon moi, Musashi a voulu nous faire comprendre que la recherche constante de plaisir peut nous détourner de notre but et de nos objectifs et de la voie. Pour mettre en place cette idée, il est important de se fixer des objectifs clairs et de se concentrer sur leur réalisation, plutôt que de se laisser distraire par les distractions temporaires comme la pornographie, Netflix, la junk food, etc. En ne cherchant pas le plaisir pour le plaisir, nous pouvons atteindre une plus grande satisfaction à long terme en réalisant des nouvelles choses. Cela nous apporte également une plus grande discipline et une plus grande capacité à rester concentré sur nos objectifs, même dans les moments difficiles.
« Ne dépendez en aucun cas d’un sentiment partial »
Le précepte « Ne dépendez en aucun cas d’un sentiment partial » nous invite à ne pas nous laisser guider par des émotions ou des sentiments unilatéraux dans nos décisions et nos actions. Musashi a voulu nous faire comprendre que les émotions et les sentiments peuvent nous tromper et nous mener sur une voie qui n’est pas la bonne. Ainsi, il faut surtout se concentrer sur la pensée rationnelle et pragmatique. Pour mettre en place cette idée, il est important de prendre du recul et de réfléchir de manière objective aux conséquences de nos décisions, plutôt que de se laisser guider par des émotions ou des sentiments immédiats qui sont fluides et impactent notre perception de la réalité. En ne dépendant pas de nos bruits de pensées, nous pouvons prendre des décisions plus éclairées et plus justes, et éviter les erreurs qui pourraient être causées par les émotions ou les sentiments. Cela nous apporte également une plus grande sagesse et une plus grande capacité à gérer les situations difficiles.
Pour conclure cet article, je pense que c’est assez clair que la vision de la vie de Miyamoto Musashi était assez proche de la vision occidentale du stoïcisme. Il cherche à nous faire comprendre l’impact de notre contrôle mental sur les décisions qui nous permettront de réussir dans notre voie. Une question que j’essaye de me poser à chaque fois que je rencontre un dilemme est : « Quel choix me rapprocherait le plus de mon objectif ? Et quelles conséquences aura-t-il sur ma vie ? » J’ai encore du mal à me rappeler de le faire en situation stressante, mais c’est toujours une partie de moi que je travaille.
JeanVincent Ruiz